GIROFLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. xiies. (
Gloss. de Tours, 330 ds T.-L. : gariofilum :
gerofle); 1165
girofle (
G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1354); 1225-30
clos de girofle (G.
de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 1340). Du lat.
caryophyllum (-on) « giroflier, clou de girofle » (transcr. du gr. χ
α
ρ
υ
ο
́
φ
υ
λ
λ
ο
ν « clou de girofle », qui était peut-être une adaptation d'un terme exotique, v.
Chantraine,
s.v. χ
α
́
ρ
υ
ο
ν), également attesté sous la forme gariofilum (
vies.
Plinius Valerianus, trad. de Alex. de Tralles ds
André Bot.),
gariofolum (
CGL t. 3, 558, 75 ds
TLL, s.v.); le développement phon. irrég. du mot peut s'expliquer par le fait que ce terme, avec l'épice qu'il désignait, s'est très largement répandu à travers les pays par l'intermédiaire des marchands.