GINDRE, GEINDRE2, subst. masc.
Étymol. et Hist. Av. 1105 judéo-fr.
joindre « apprenti » (
Gl. de Raschi ds
FEW t. 5, p. 74a); 1260
id. « compagnon d'un maître artisan » (E.
Boileau,
Métiers, 7 ds T.-L.); 1338
gaindre (
Reg. des lett. franch., Arch. K 1511, fol. 5 r
ods
Gdf. Compl., s.v. gaindresse). Anc. cas suj., issu du lat.
junior nomin., compar. de l'adj.
juvenis « jeune ». L'a. fr.
joindre est issu de *
jŭnior, altération du class.
jūnior d'apr.
jŭvenis. Junior est attesté en b. lat. comme subst. aux
ive-
ves. ds la langue militaire, synon. de
tiro « jeune soldat, recrue » (
Végèce,
Mil., 1, 7 ds
TLL s.v. juvenis, 739, 4) et
ca 720 au sens de « apprenti » (
Lex Alamannorum, v. M. Bambeck ds
Z. rom. Philol. t. 77, p. 326);
cf. le dér. lat. médiév.
jundragium « droit payé pour la mouture du blé par les aide-boulangers » (1101-29,
Cartulaire de S. Père de Chartres ds
Bambeck Boden, p. 57-58).
Cf. l'a. fr.
joindre au sens de « cadet » (
ca 1175,
Horn, 2391 ds T.-L.
s.v. juene) et, d'autre part, l'a. fr.
gignor, subst. « aide d'un maître artisan » (
ca 1160
Eneas, 4403,
ibid.), issu de l'acc.
juniorem.