GICLER, verbe
Étymol. et Hist. 1542 « faire jaillir » (
Aretin,
Gen., p. 194, éd. 1542 [traduction par le Lyonnais J. de Vauzelles] ds
Gdf.), attest. isolée; à nouv. en 1810 (
Molard,
Mauv. lang. corr., p. 136). Emprunté, à en juger d'apr. les attest.
supra, au fr.-prov.
jicler, gigler (
cf. jiclia, jiclio ds
Du Puitsp.); ce mot est apparenté à toute une famille attestée dans une grande partie du domaine gallo-roman avec des formes et des sens divers. La comparaison des formes
cisclar a prov. (mil.
xiiieds
Levy) « crier à haute voix; siffler; pleuvoir et venter »;
cisler a. fr. « fouetter » (
ca 1120 ds T.-L.) et
gisclar (de même sens que
cisclar, mil.
xiiieds
Levy), justifie un étymon commun *
cisculare, d'orig. inc.; on a avancé l'hyp. d'une altération de
fistulare « jouer de la flûte », soit sous l'infl. de
sibilare « produire un sifflement, siffler » (mais les résultats du traitement phonét. de l'initiale
ci-, si- donnant toujours
ci- rendent impossible ce croisement,
cf. FEW t. 2, 1, p. 714b), soit sous une infl. onomatopéique (
cf. Jud. R. 44. 131).