GIBERNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1573 « sorte de sacoche » (
Drot,
Anc. minutes notaires Yonne, p. 67);
2. 1748 « boîte recouverte de cuir où les soldats mettaient leurs cartouches » (Maréchal
De Puységur,
Art de la guerre, 1
repartie, p. 106);
3. 1883 arg.
tailler une giberne « raconter une histoire ennuyeuse » (
Larch. Suppl., p. 76). Prob. issu du lat. tardif
zaberna (
ives.,
Édit de Dioclétien), aussi attesté sous les formes
gabarna et
gaberina, et dont l'orig. est inconnue (
FEW t. 14, pp. 654-655). Un empr. à l'ital.
giberna (
REW3, n
o9586) est exclu du point de vue chronol. (le mot ital. n'est attesté que dep. le
xixes., C. Cattaneo ds
Batt.). Le sens 3 s'explique peut-être à la fois par le fait que la giberne était pesante et ennuyeuse à porter (symbole de la vie militaire), et par l'infl. de l'expr.
tailler une bavette*.