GERZEAU, subst. masc.
Étymol. et Hist. a) 1
ertiers
xiiies.
jarzeu « ivraie » (
Sermons poit., éd. A. Boucherie, p. 212);
b) 1
remoitié du
xives.
jardeau « espèce de nielle, mauvaise herbe » (Gl. Vat. ds
Roques t. 1, 5856);
c) 1752
gerzeau « id. » (Trév.). Mot d'orig. inc. (
FEW t. 21, p. 142 b), empr. d'un parler de l'Ouest ou du Centre où, sous diverses formes, il désigne surtout la gesse tubéreuse. L'a. fr.
gargerie « ivraie » (1176-84, G.
d'Arras,
Eracle, éd. G. Raynaud de Lage, 2391), var. de
jarderie (1168-75, M.
de Sully,
Sermons, éd. C. A. Robson, p. 188, 16), est à rapprocher de
gerzeau (v.
Sermons poit., loc. cit., où les deux termes sont synon.) et pourrait être dér. de l'a. fr.
gard « poil dur qui se trouve dans une toison et la déprécie » (1260, E.
Boileau,
Métiers, éd. G.-B. Depping, 124), lui-même issu de l'a. b. frq. *
gard « aiguillon » (v.
jars) qui a pu servir pour désigner des mauvaises herbes (
Bl.-W.
1-5).