GENÊT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1160-74 nom propre (
Wace,
Rou, éd. J. Holden, III, 10271 : Gisfrei son frere Que l'on clamout Plante
Genest);
xiies.
genest (
Gloss. de Tours, p. 327 ds T.-L.). Forme masc. tirée du subst. fém. a. fr.
geneste « genêt » (1176-81,
Chr. de Troyes,
Charrette, éd. M. Roques, 1095) encore vivant dans les dial. de la partie Est du domaine d'oïl (
cf. FEW t. 4, p. 100b), issu (comme l'a. prov.
genesta depuis le
xiies., Marcabru ds
Rayn., prov. mod.
genesto ds
Mistral et les formes des autres langues romanes ds
REW3, 3733 et
FEW t. 4, p. 101b) d'une var.
genesta, du lat.
genista fém. (
cf. André Bot.). Le changement de genre (
cf. lat. des gl.
genestrum, CGL III, 428, 70 ds
TLL s.v. 1811, 76), innovation venue de la partie occidentale de la Gallo-Romania, est dû au fait que la forme fém. a été sentie comme un collectif (
cf. a. fr.
feuil/feuille*), d'où une formation régressive du type de celles de
fêtu* ou
épi*.