GENTIL1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1488 [éd. 1491] (
La Mer des Histoires, I, 53b, Vaganay ds
Rom. Forsch., XXXii, p. 71 :
gentilz et infideles). Empr. au lat. chrét.
gentiles, subst. plur., désignant, dans l'Anc. et le Nouv. Testament, les païens p. oppos. au peuple d'Israël, au peuple de Dieu (
cf. Tobie, I, 12 et 2
Cor., XI, 26).
Gentiles est la substantivation de l'adj. lat. class.
gentilis « qui appartient à la famille, à la race, au peuple » puis « relatif aux nations étrangères [synon.
externus, peregrinus, barbarus] », enfin, à l'époque chrét., synon. de
paganus, ethnicus. L'évolution de
gentiles est parallèle à celle de
gens, qui, après avoir désigné le clan, la famille, la nation, puis, à l'époque imp., les nations étrangères au
populus romanus, a été employé dans la langue d'Église pour traduire le gr. des Septante τ
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ς), lui-même trad. de l'hébr.
gôyîm « peuples », d'où « tous ceux qui n'appartiennent pas à la nation israëlite », v.
Bible, s.v. Gentils; cf. l'a. fr.
gens plur. trad. le lat. chrét.
gentiles (
xiiies. ds T.-L.); v. aussi
gens.