GENRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1121-34
gendre lang. commune « sorte, type » (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, 868 ds T.-L.).
B. 1. Ca 1200 « sexe » (
Dial. Grégoire, 144, 3,
ibid. : ... nïent ke il despitoit lo
genre [
non quia aspernabatur sexum]);
2. ca 1245 gramm. (H.
d'Andeli, IV, 386,
ibid.).
C. 1. Début
xiiies.
humaine genre (
La Venjance del mort nostre Seigneur, Brit. Mus., Egerton 613, fol. 18 r
ods
Gdf.
Compl.);
2. ca 1300 philos. « ensemble des caractères essentiels d'une chose » (
Gl. Bruxelles, 9543 ds T.-L. :
genrre : si com estre d'une nature);
cf. ca 1380 ne chiet en
espece ne en
gendre (J.
Lefèvre,
Vieille, 109,
ibid.);
3. 1654, 17 oct. litt. (
Racan,
Œuvres, éd. Tenant de Latour, I, 357 : si l'on veut acquérir la réputation en ce
genre d'écrire [le théâtre]). Empr. au lat.
genus, -eris « origine, extraction, naissance » qui recouvre l'ensemble des sens de l'a.fr. : « race, nation; espèce, genre [
humanum genus]; sorte, type, manière », philos. :
pars subjecta generi [l'espèce]. La forme a.fr.
gendre s'explique prob. par l'infl. du verbe a.fr.
gendrer (lat. class.
generare « engendrer ») « engendrer » (
v. DEAF s.v. 465, 27).