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GEMME2, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Mil. xies. gemmes « pierres précieuses » (Alexis, éd. C. Storey, 586); ca 1170 jame < dame > (C. de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 2406); fin xiiies. [ms.] sal geme (Hist. univ. B.N. 20125, fol. 31d ds Gdf. Compl.). B. 1808 « bouton de plante » (Boiste). C. 1871, 21 nov. sylvic. (J. officiel, p. 4562, 1recol. ds Littré Suppl. : on voit la gemme perler). Gemme, empr. au lat. gemma « bourgeon » et p. anal. de forme et de couleur « pierre précieuse », a succédé à l'a. fr. jame, forme autochtone, à une époque difficile à préciser étant donné que jame était souvent écrit en a. fr. sous la forme étymologisante gemme (cf. en a. fr. les graphies fame/femme*). C'est parvenu en fr. par l'intermédiaire des parlers du sud-ouest (a. prov. [Périgord] gema prob. « résine » xiies. Bertrand de Born, éd. C. Appel, 1932, 32, 11 : flairatz sap e gema e pi [trad. gén. par « poix », v. gloss. ainsi que Lévy Prov.; la trad., « résine » est proposée par FEW t. 4, p. 95a, note 2]; landais jœ ́me, yéme, jeme « résine, chandelle de résine », Millardet, Atlas ling. d'une région des Landes, no446) où ce sens est issu p. métaph. de celui de « pierre précieuse » (cf. Pline, 16, 45 ds TLL s.v. 1756-57 : picea resinam plurimam fundit interveniente candida gemme tam simili turis), cf. aussi 1391 m. fr. geme « poix » (ds Du Cange, s.v. gema), prob. venu aussi du domaine occitan (v. Lévy Prov.).