GEINDRE1, verbe
Étymol. et Hist. 1. 1160-74 « se lamenter » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, II, 3975 : souvent
geint et soupire); 1280 en partic. « gémir à tout propos » ici inf. subst. (
Clef d'Amour, 2096 ds T.-L.); 1856
voix geignante et pleurarde (
Goncourt,
Journal, p. 238);
2. 1573 « (d'une chose) émettre un bruit qui ressemble à une plainte »
le bois geint sous l'acier (
Jehan de La Taille,
La Famine, 5 ds
Gdf.
Compl.). Du lat. class.
gĕmĕre « se plaindre, gémir » qui a donné régulièrement
giembre en a. fr.
ca 1200 (
La Chanson de Guillaume, éd. Mc Millan, 535), v.
Fr. de La Chaussée,
Initiation à la morphologie histor. de l'a. fr., § 170, devenu
geindre p. anal. avec les verbes en
-eindre; v. aussi
craindre.