GAZ, subst. masc. invar.
Étymol. et Hist. 1. 1670 « vapeur invisible, émanation » (
Van Helmont,
Œuvres physique et médecine, traduites par Jean le Conte, Lyon, p. 93);
2. 1787 « fluide aériforme » (
Fér.
Crit.); spéc. 1825 « gaz de l'organisme » (
Brillat-Sav.,
Physiol. goût, p. 59);
3. 1826 « gaz combustible » (
Balzac,
Physiol. mar., p. 136 : pour éclairer les villes par le
gaz aux dépens des citoyens);
id. bec de gaz (
Id.,
ibid.);
4. 1916
gaz asphyxiants (
Barbusse,
Feu, p. 233);
5. 1923 plur. « mélange gazeux utilisé dans les moteurs » (
Romains,
Knock, p. 3 : à peine quelques tours de manivelle pour appeler les
gaz); 1929
en palier plein gaz (
Guillemin,
Constr., calcul et essai avions, p. 219). Mot créé par le médecin flamand Van Helmont (1577-1644) à partir du lat.
chaos (gr. χ
α
́
ο
ς) « masse confuse des éléments répandus dans l'Univers » pour les raisons suivantes : « carbo ergo, et universaliter corpora quaecunque non abeunt in aquam, necessario eructant spiritum silvestrem... Hunc spiritum, incognitum hactenus, novo nomine gas voco... in nominis egestate, habitum illud gas vocavi, non longe a chao veterum » (
FEW t. 2, p. 623a) avec graphie
g d'apr. la prononc. flam. de
ch-.