GARROTTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. xiiies. [date du ms.]
garocier « immobiliser, bloquer (quelqu'un) ou peut-être attacher, ligoter » (
Wace,
Rou, éd. A.J. Holden, III, 11180 [var.]), attest. isolée; de nouv. 1470
waroquier « attacher très solidement (un objet) » (
Wavrin,
Anc. Cron. d'Engl., II, 132 ds
Gdf.);
2. a) xves.
garrotter « serrer fortement (un objet) » (
Banquet du boys ds
Anc. Poés. fr., X, 218);
b) 1535
garrotter « attacher très solidement (un objet, une personne) » (
Olivetan, éd. H. Kunze, p. 106);
3. a) 1601 fig. « priver de liberté » (
Charron,
Sagesse, I, 15 ds
Littré);
b) 1718 « user de tous les moyens pour empêcher quelqu'un de manquer à ses engagements »
(Ac.); 4. 1757 « placer un garrot à un arbre, à une branche pour en corriger la direction »
(Encyclop.). Dér. de
garrot2*; dés.
-er. Dans le fr. général, c'est le sens « serrer un lien » (v.
garrot2sens 1 b) qui s'est imposé, mais dans les parlers région. on trouve aussi les sens « lancer, jeter, rouer de coups » (v.
garrot2sens 2, 3)
cf. nant. ang.
garrocher « lancer des pierres contre quelqu'un » (
FEW t. 17, p. 624b), ang.
garotter « frapper à coups de bâton ou de pierres » (
ibid., p. 625a);
cf. garrocher.