GARNISON, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. [Fin
xies.
garnisson « défense, protection » (
Genèse 41,40 ds
Raschi Bible, p. 13)];
ca 1250
garnisson « id. » (R.
de Fournival,
Le Bestiaire d'amour, éd. C. Segre, p. 134, var. ms B);
2. a) 1155
guarnisun « approvisionnement » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 9961);
b) ca 1176-84 « équipement » (G.
d'
Arras,
Ille et Galeron, éd. E. Löseth, 279);
3. a) α
ca 1200 « corps de troupes qu'on met dans une place pour la défendre » (
Antioche, éd. P. Paris, II, p. 289);
β
1213 « construction de défense, ville fortifiée » (
Faits des Romains, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 85, 32);
γ
1283 « ville où l'on met des troupes en garnison pour la garder » (
Ph. de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. Am. Salmon, 88);
δ
1835
ville de garnison « ville où est casernée habituellement une garnison »
(Ac.); b) 1425 jurid. (
Ordonnances des rois de France de la troisième race, t. 13, p. 90);
4. a) ca 1260 « garniture (d'une selle) » (E.
Boileau,
Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 210);
b) 1633
doré par garnisons « par places, les autres parties restant blanches » (
Invent. de Marie Cressé ds
Havard);
c) 1690 orfèv.
pièce de garnison (
Fur.). Dér. de
garnir*; suff.
-ison (-aison*).