GARNIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xes.
garnir qqn contre qqc. « avertir, mettre en garde quelqu'un (contre) » (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 112);
b) agn.
ca 1119
soi garnir « se tenir sur ses gardes » (
Ph. de Thaon,
Comput, éd. Ed. Mall, 2860);
2. ca 1100
guarnir (une tour) « occuper un lieu pour le défendre » (
Roland, éd. J. Bédier, 3676);
3. a) ca 1125
garni part. passé et adj. « approvisionné » (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, éd. E. Walberg, 876);
b) ca 1165 « pourvu de » (B.
de Ste-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 25133);
c) ca 1260 « orner » (E.
Boileau,
Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 208);
d) 1609
chambre garnie « qui se loue meublée » (M.
Régnier,
Œuvres complètes, éd. G. Raibaud,
Sat. 12, 257). Du germ. *
warnjan « prendre garde à quelque chose » que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all.
warnôn « avertir, protéger », le m. néerl.
waernen « pourvoir, équiper », all.
warnen « avertir, prévenir ».