GARNEMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100
guarnement « équipement d'un soldat » (
Roland, éd. J. Bédier, 100);
2. a) ca 1100
guarnement « soldat, guerrier » (
Roland, éd. cit., 1420);
b) 1176-81
garnemant « homme armé, peut-être coquin, vaurien » (
Chr. de Troyes,
Le Chevalier de la Charrette, éd. M. Roques, 5536);
3. a) ca 1300
faus garnement « vaurien, mauvais sujet » (
Appollonius, éd. Ch. B. Lewis, p. 30, 19);
b) ca 1334
malvés garnement « id. » (
Girart de Roussillon, éd. E. B. Ham, 5898). Dér. de
garnir*; suff.
-(e)ment1*. Le point de départ du sens de « vaurien » dans
faus g., malvés g., etc. c'est peut-être le sens 2 (v.
FEW t. 17, p. 533b, note 2), mais plus vraisemblablement le sens 1;
cf. les adj.
faus (1270
faus dras ds
Gdf.),
malvais (
Gdf.
Compl.) très fréquemment utilisés pour désigner des objets usés (v.
DEAF G2, col. 307).