GARDON1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1223
gardon « petit poisson d'eau douce » (G.
de Coinci,
Miracles de Nostre Dame, éd. F. Kœnig, t. 3, I
Mir. 36, 315);
2. a) 1545
plus sain qu'un guerdon « en parfaite santé » (A. Le Maçon, trad. de J.
Boccace,
Décaméron, IX, 3 ds
Hug.);
b) 1640
être frais comme un gardon « avoir bonne mine » (
Oudin Curiositez). Prob. dér. du rad. de
garder* soit au sens de « surveiller » parce que le gardon aurait l'habitude de retourner aux endroits d'où on l'a chassé comme s'il avait à y garder quelque chose (
FEW t. 17, p. 524b, note 46); soit au sens de « regarder », les yeux rouges étant une caractéristique de ce poisson (
cf. l'all.
Rotauge et les dénominations
rousse, roussette, rouget ds
Roll. Faune t. 3, pp. 142-143;
DEAF, col. 178); suff.
-on*.