GARDE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1050 « action de garder avec attention en surveillant ou en protégeant » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 393);
2. ca 1100 « surveillance, attention » (
Roland, éd. J. Bédier, 192);
3. 1671 escr. « position de défense en vue d'éviter un coup » (
Molière,
Bourgeois gentilhomme, II, 2).
B. « Objet qui protège »
1. mil. du
xiiies. [ms.] serr. (
Chastoiement d'un père, éd. Hilka et Söderhjelm, III, p. 160b);
2. mil.
xves.
gardes [d'une épée] (G.
Chastellain,
Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 453);
3. 1743 reliure
(Trév.). C. 1. 1384 « ensemble de soldats en armes qui occupent un poste, exercent une surveillance » (Doc.
ap. P.
Thomas,
Textes hist. sur Lille et le nord de la France avant 1789, t. 2, p. 250);
2. 1539 « groupe de personnes qui gardent (un souverain) » (
Est.). Prob. de l'a. b. frq. *
warda, plutôt que déverbal de
garder*,
cf. l'a. h. all.
warta « action d'observer, de guetter, d'épier; lieu d'où l'on épie », m. h. all.
warte « id. », cf. DEAF s.v. garde, col. 151-152. En b. lat.,
warda est attesté dès le
viies. (« service de guet, garde, garnison » ds
Nierm.).