GARANT, -ANTE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100
guarant « personne qui certifie la vérité de quelque chose, qui répond de quelque chose » (
Roland, éd. J. Bédier, 1521);
b) ca 1260 « personne qui porte la responsabilité de quelqu'un, qui est caution d'une autre personne » (E.
Boileau,
Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 238);
c) 1951 dr. internat. (
Delbez,
Manuel de droit international public, p. 250 d'apr.
Rob.);
2. 1160-74 « caution, garantie » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 6127);
3. 1403
entrer en garand « se porter garant » (
Trésor des Chartes du Comté de Rethel, éd. G. Saige et H. Lacaille, t. 2, p. 493);
4. 1516 mar. (
Girard Bonide,
Inventaire de la nef de la Barbe, 27 déc. ds
Documents relatifs à la marine normande aux xveet xvies., éd. Ch. Bréard, p. 44). Part. prés. d'un anc. verbe *
garir, de l'a. b. frq. *
warjan « désigner quelque chose comme vrai »;
cf. a. h. all.
(bi)warian « éprouver, vérifier » (formé à partir du rad.
wari- « vrai »;
cf. all.
wahr « id. »; m. h. all.
(be)waeren « désigner quelque chose comme vrai; éprouver, vérifier »; all.
bewähren « faire ses preuves ». La disparition de *
garir est prob. due à l'homon. de
garir « guérir » (v. ce mot).