GANACHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1642
ganaches « mâchoire inférieure du cheval » (
Oudin); av. 1661 p. ext. pop.
ganache « bouche de l'homme » (
Saint-
Amant,
Les nobles triolets ds
Œuvres, éd. Ch.-L. Livet, t. 1, p. 455);
2. 1690
(cheval) chargé de ganaches « qui a la mâchoire grosse et charnue » (
Fur.);
id. (homme) chargé de ganaches « qui a l'esprit lourd »
(ibid.); d'où 1740
ganache « personne peu intelligente et incapable »
(Ac.); av. 1815 spéc.
vieille ganache « vieillard incapable et stupide » (ds
Raban,
Marco Saint-
Hilaire,
Mém. forçat, t. 2, p. 258);
3. 1837
ganache « fauteuil capitonné » (J.
Lecomte,
Les Lettres de Van Engelgom, p. 100 ds
Quem. DDL t. 15). Empr. à l'ital.
ganascia, attesté au sens « mâchoire des animaux » dep. début
xvies. (Michelangelo Buonarroti ds
Batt.), d'abord « mâchoire de l'homme » (dep.
xiiies.,
ibid.), du b. lat. d'Italie
ganathos (
xes. ds
CGL t. 3, p. 564), altération du gr. γ
ν
α
́
θ
ο
ς « mâchoire ». Le sens 3 s'explique par le fait que ce fauteuil était souvent réservé aux personnes âgées.