GALOCHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1263 forme latinisée plur.
caloges, Troyes (ds
Mél. Wartburg (W. von), 1968, t. 2, p. 213);
cf. le dér.
galochier « fabricant de galoches » 1292 ds
DG; 1351
galoches (Ordonnance ds
Isambert,
Rec. gén. des anc. lois fr., t. 4, p. 604). Orig. très discutée; les corresp. rom. (domaines hisp., ital.), all., angl. semblent empr. au fr. Plusieurs étymons ont été proposés − gr. κ
α
λ
ο
́
π
ο
υ
ς, -π
ο
δ
ο
ς « forme de cordonnier » à travers une forme
*calopia, *galopia pour le b. lat.
calopodia «
id. » (G. Paris ds
Romania t. 3, p. 113;
Cor. t. 2, p. 634; v. aussi
REW31525); − b. lat.
gallicula « galoche », proprement « petite chaussure gauloise », dimin. du class.
gallica « galoche » (
EWFS2); − dér. pic. ou norm. du gaul.
*gallos, v. galet, la semelle épaisse et rigide de la galoche étant comparée à une pierre plate (
FEW t. 4, p. 45 b;
Bl.-W.
5); − H. et R. Kahane ds
Rom. Philol. t. 21, pp. 503-504 font appel à 2 var. gr. : l'une,
*kalórtion (composée de
kãlon « bois » et de
-artion, de
-artēr « sorte de chaussure de feutre »;
cf. gr. byz.
cheiórtion « gant »), latinisée en
*calortium : d'où le calabrais
calorči « sandale de montagnard »; l'autre
*kalóchtion (
-óchtion étant un développement second. de
-órtion; cf. le gr. byz.
cheiróchti « gant »), latinisée en
*caloctium; cette seconde var., d'orig. massaliote, aurait été diffusée à partir de la Provence (a. prov.
galochas xiiies.,
Leudaire de Narbonne ds
Levy Prov.), parvenant en fr. ds la seconde moitié de
xiiies.;
cf. DEAF col. 96-97.