GALIMATIAS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1580
jargon de galimathias (
Montaigne,
Essais, éd. A. Thibaudet, I, XXV, p. 170). Orig. inc. On le rattache couramment (
cf. FEW t. 1, p. 222a) au b. lat.
ballematia « chansons obscènes, jeux »; hyp. contestée (ainsi que d'autres hyp. encore moins convaincantes) ds
EWFS2, qui se rallie à une autre explication : au
xvies., dans le jargon des étudiants, le lat.
gallus « coq » aurait désigné les étudiants participant aux discussions réglementaires, d'où avec la termin. gr.
-mathia « science »,
*gallimathia (v. aussi
Bl.-W.
5). Pour
Kahane Byzanz, p. 369, il s'agirait d'une expr. humaniste répandue à partir de Byzance dont la base serait le gr. κ
α
τ
α
̀
Μ
α
τ
θ
α
ι
̃
ο
ν « selon Matthieu » et ferait allusion à la généalogie du Christ (
Évangile selon Matthieu, I, 1-17) qui était récitée à l'Église sur un ton de monotone psalmodie, d'où le sens de « discours, psalmodie » donné à un type m. lat.
*galimateus, d'où viendrait l'occitan
galimatias.