GALERIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1316 « porche d'église » (doc. ds V.
Mortet,
Expertise de la cathédrale de Chartres en 1316, p. 8 ds
IGLF), seulement m. fr.;
2. 1331 « long passage couvert servant à la circulation, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un bâtiment » (L.
Delisle,
Actes normands, p. 29 ds
IGLF);
3. 1501
galleries (du Hourt) « sortes de loges d'avant-scène (au théâtre) »
(Le Livre de conduite du Régisseur et le Compte des dépenses pour le Myst. de la Passion joué à Mons en 1501, éd. G. Cohen, p. 469);
4. 1626 « passage enterré ou souterrain » (D'
Aubigné,
Hist. univ., III, 320 ds
Littré). Empr. au lat. médiév. du domaine ital.
galeria (dep.
ixes., Anastase le Bibliothécaire ds
Du Cange, dans un cont. profane; 1031,
ibid., dans un cont. eccl.), issu par dissimilation ou par changement de suff. de
galilaea « porche d'église de monastère » (nombreux ex. ds
Du Cange), emploi fig. de
Galilaea, « Galilée » : cette région était considérée dans l'Écriture comme le pays des Gentils par opposition à la Judée, patrie du peuple élu; de même le porche de l'église était l'endroit où se pressait le peuple à convertir par opposition à l'église elle-même. V.
Cor.;
DEAF, s.v. galilée; P. Gardette ds
R. Ling. rom. t. 18, pp. 112-115.