GALAPIAT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1792
galipiat « homme grossier et sans valeur, vaurien » (
Lemaire,
Lettres bougrement patriotiques du véritable père Duchêne, p. 2 ds
Brunot t. 10, p. 212); 1833
galapiat (
Balzac,
Méd. camp., p. 176). Mot d'orig. pop. Prob. composé du rad.
gal- exprimant la gloutonnerie, la voracité et p. ext. la paresse, le manque de vergogne, de l'anc. verbe
galer (v.
galant), du rad. de
laper* et du suff.
-iat*. Cette formation à partir du rad.
gal- et de celui d'un verbe (ou parfois subst.) appartenant à une famille pop. de sens voisin, est très pop. en gallo-rom. (
cf. galibot; galafre, v.
galifard). Dans les patois,
galapiat présente de nombreuses var. phonét. concernant aussi bien la voyelle du rad. de
laper (on a indifféremment
-i-/-a-/-(o)u-; cf. FEW t. 17, p. 478a) que le suff.
-iat, à côté de
-iau(d), -in; ibid. Ces flottements qui s'expliquent dans la grande majorité des cas par un croisement de
galapiat avec un terme de sens voisin (
cf. l'ang.
galopias et le niçois
galapin qui ont tous deux subi l'infl. de
galopin) avaient amené
Dauzat à voir dans
galapiat une altération du prov. mod.
galapian, empr. déformé de
galopin*.