GALANT, -ANTE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) xives. [date du ms. L]
un gallant levrier « vif, alerte » (
Gace de La Buigne,
Roman des Deduis, éd. A. Blomqvist, 9085, var.);
b) fin
xives. « bon vivant » (E.
Deschamps,
Balades, MXXIX ds
Œuvres, éd. De Queux de Saint-Hilaire et G. Raynaud, V, 302);
c) 1471
galant de la feuillie « bandit qui se tient dans les bois » (Doc. ds
Gdf.);
d) xves.
vert gallant « homme entreprenant avec les femmes » (
Chansons du 15es., éd. G. Paris, CXXI, 7);
2. a) 1548 « joli, agréable (en parlant d'une description) » (N.
du Fail,
Baliverneries, 196 ds
IGLF);
b) 1558
galland homme « homme qui a des manières d'agir honnêtes » (J.
du Bellay,
Regrets, 139 ds
Œuvres, éd. H. Chamard, II, 165);
c) 1659 « courtois envers les dames » (
La Rochefoucauld,
Portrait, ibid., éd. M. D. L. Gilbert, I, 11);
3. 1606
galand subst. masc. « celui qui courtise une femme, courtisan » (
Crespin, 1
repartie,
s.v. galan). Part. prés. de l'anc. verbe
galer « dissiper (en plaisirs) » (
ca 1223,
waler, G.
de Coinci,
Miracles de la Vierge, éd. V. F. Koenig, I
Mir 39, 128), lequel vient de l'a. b. frq. *
wala « bien » (
cf. m. néerl.
wale, wal, wel, de même sens), d'où un dér. gallo-rom. *
walare « se la couler douce »;
cf. DEAF, col. 84.