GAILLARD1, -ARDE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. Ca 1100 « vigoureux, qui respire la force » (
Roland, éd. J. Bédier, 2895 : Cors a
gaillard);
ca 1130 « vaillant, valeureux » (
Gormont, éd. A. Bayot, 557 : Miles le
Gailart); 1266 « réjoui, plein d'entrain » (
Vers de la Mort, 55, 11 ds T.-L.); 1
remoitié
xvies. « un peu trop libre » (B.
Des Périers,
Contes, I ds
Littré : quelques passages trop
gaillards). Dér. en
-art, -ard* de
*galia, formé de la racine celt.
*gal- « force » (
cf. irl.
gal « bravoure »,
Dottin, p. 258;
Pokorny, p. 351) et du suff.
-ia, lui-même soit d'orig. gaul., soit ajouté en gallo-rom. Le maintien du
g- peut s'expliquer par suppression dissimilatrice de la palatalisation au stade
*gyalya; une infl. suppl. de
gai* (
EWFS2) n'est pas à écarter du point de vue sémantique.
Cf. DEAF, col. 47.