GAI, GAIE, adj., interj. et adv.
Étymol. et Hist. 1. 2
emoitié du
xies. « qui est d'humeur riante (en parlant d'une personne); qui exprime la gaieté (visage, etc.) » (
Levy Trésor, p. 121);
ca 1155
« id. » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 1564);
2. ca 1225
tens ... gais « qui inspire la gaieté, temps agréable et doux » (
Durmart le Gallois, éd. J. Gildea, 924);
3. ca 1300
vert gay « vert clair, jaunâtre (en parlant d'un bouillon) » (
Taillevent,
Viandier, éd. P. Aebischer, p. 94). Peut-être empr. de l'a. occitan
gai « pétulant, gai » (dep. Guillaume IX ds
FEW t. 16, p. 9 a; v. aussi
Levy (E.)
Prov.), lui-même issu du got.
*gaheis « impétueux » (
cf. a. h. all.
gāhi « id. », all.
jäh « brusque »), provenance qui serait due à l'infl. des troubadours
(FEW, loc. cit.), ou plus vraisemblablement mot issu directement de l'a. h. all.
gāhi d'où la forme attendue
jai (
xiiies.,
Pastourelles, éd. J. Cl. Rivières, CIX, 8). La prédominance de la forme avec
g- s'explique en particulier par les interférences constantes entre
gai et
gaillard (v.
DEAF, col. 35,
s.v. gai).