FÉRIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1119
ferie « jour de la semaine » (
Ph. de Thaon,
Comput. éd. E. Mall, 487);
2. ca 1212 « jour de fête chômé » (
G. de Villehardouin,
Conquête de Constantinople, éd. E. Faral, § 355 :
foiries de Pasques). Empr. au lat. arch., class. et chrét.
feriae fém. plur. « jours consacrés au repos, fêtes; vacances » lat. chrét.
feria fém. sing. « jour de la semaine » (
iiies., Tertullien), dénomination chrétienne destinée à éviter l'emploi des noms païens des jours de la semaine (
Augustin,
Enarratio in psalmos 93, § 3 ds
Blaise) et conservée en port. :
segunda-feira, « lundi », etc. Selon
Archéol. chrét., s.v. fêtes chrétiennes, l'usage d'appeler
féries chacun des jours de la semaine remonterait au temps des apôtres, où chaque jour était considéré comme une fête, un jour de prière et de réunion (
Actes des Apôtres, II, 46-47). Parmi les ex. anc. du sens 2, il est difficile de déterminer sauf à la rime s'il faut lire
feries (qui peut être en outre la forme pic. de
feriée, cf. T.-L.,
s.v. foiriee s. fém.) ou
feriés (
cf. T.-L.,
s.v. foirié).