FUSER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. I. a) 1544 trans. « faire fondre » (
M. Scève,
Délie, LXXXI, 2, éd. E. Parturier, p. 62);
b) 1562 intrans. « se déliter » (
Du Pinet,
Pline, t. 1, 1. 17, chap. 7, p. 634 : on laisse
fuser le Mail);
c) av. 1743 « se répandre, se liquéfier (pus) » (
Brigandage de la médecine ds
Trév. 1743);
d) 1757 « se décomposer en crépitant (salpêtre) »
(Encyclop.);
e) 1845
fusant part. prés. adj. pyrotechnie (
Reinaud et
Favé,
Du feu grégeois, p. 141 ds
Littré); av. 1872 « brûler sans éclater » (
Th. Gautier, s. réf. ds
Lar. 19e); 1916
fusant subst. artill. (
Barbusse,
Feu, p. 269).
II. 1. 1868 « jaillir » (
Verne,
Enf. cap. Grant, t. 3, p. 173 : une colonne incandescente
fusa vers le ciel);
2. 1877 fig. « jaillir, retentir (sons, rires, etc.) » (
Richepin,
Caresses, p. 45). I dér. sav. de
fusus, part. passé du lat.
fundere (fondre*
); dés.
-er. II dér. de
fusée*, terme de pyrotechnie et artill.; dés.
-er.