FURIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) xves. « fureur vive qui se manifeste avec éclat » (
O. Basselin,
Vaux-de-Vire, éd. P.-L. Jacob LXI);
b) 1635 « impétuosité d'action » (
Mair.,
Sophon., IV, 5 ds
Littré);
c) 1668 « passion excessive » (
Boileau,
Satires, éd. A. Cahen, VIII, 240);
d) 1668 « agitation violente (ici en parlant d'éléments naturels) » (
La Fontaine,
Fables, éd. H. Regnier, livre I, 22, 25);
2. 1640 (par allusion aux divinités infernales les Furies) « femme violente, emportée » (
Corneille,
Cinna, IV, 1). Empr. au lat. class.
Furia, gén. au plur., désignant les trois Furies, déesses symbolisant la vengeance (
cf. xives. [ms.]
Bercheure, f
o23 v
ods
Littré); puis « une femme emportée »; en lat. imp. signifie « délire, égarement »;
furie a remplacé les formes pop.
fuire. 1
remoitié
xiies. (
Psautier Cambridge, p. 268, 7 ds T.-L.);
fure (
ca 1165,
B. de Ste-Maure,
Troie, 26393,
ibid.).