FUITE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1200 intrans. « action de fuir pour échapper à quelque chose » ici dans l'expr.
estre tous jours a le fuite « avoir le pied léger pour disparaître » (
J. Bodel,
Le Jeu de St Nicolas, éd. A. Henry, 311);
2. av. 1270 « action de se dérober, échappatoire » (
Le Livre de Jean d'Ibelin, chap. 33 ds
Assises de Jérusalem, l. 1, p. 56);
3. av. 1662 « (en parlant de choses) écoulement, passage rapide, ici du temps » (
Pasc.,
Pens. I, 1 ds
DG);
4. 1802 « convergence due à la perspective » (Flick ds
FEW t. 3, p. 838a);
5. 1845
fuite de gaz (
Besch.);
6. 1899 « disparition de documents destinés à demeurer secrets » (
Clemenceau,
supra ex. 7). Réfection de l'a. fr.
fuie (v.
fuie) sur le modèle de
suite*.