FUGUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [Fin
xiiies.
fugue « fuite » (
Chron. de Robert Guiscart, I, 18, Champollion ds
Gdf.), attest. isolée tirée d'une trad. fr. d'un texte lat. écrit par un italien]
1. 1598
fugue musicalle (
Ph. de Marnix,
Differ. de la Relig., I, V, 2 ds
Hug.);
2. 1728 « fuite momentanée » (
Marivaux,
Triomphe de Plutus, III, 165 ds
IGLF : Oh! que voilà qui est chromatique! Faisons une petite
fugue ma reine; allons-nous en). Empr. à l'ital.
fuga, attesté comme terme de mus. dep. le
xvies. (V. Galilei ds
Batt.), d'abord « fuite » et « départ subit » (dep.
xives. Simintendi et Dante ds
Batt.), empr. au lat. class.
fŭga « fuite » (
cf. fougue1); 2 est soit réempr. à l'ital. dans son sens d'orig. (
Bl.-W.5), soit issu de 1 (
FEW t. 3, p. 836b; à l'appui de cette hyp. v. le texte cité
supra 1728).