FOUETTER1, verbe.
Étymol. et Hist. A. 1. 1514
condamné... a estre fouetté (
Cout. Labourd, 19, 7 ds
R. Ling. rom. t. 20, p. 81);
2. 1588 fig. « stigmatiser, condamner » (
Montaigne,
Essais, III, VIII, éd. A. Thibaudet, p. 1040);
3. 1784
fouetter le sang (
Beaumarchais,
Mariage de Figaro, II, 2);
B. 1680 maçonn. p. anal.
foueter le plâtre (
Rich.).
C. 1680 reliure
foueter un livre (ibid.). D. 1878 pop. « puer » (d'apr.
Esn.) [
cf. arg.
cogner, taper, cingler, schlinguer].
E. 1946 (arg. des lycéens) « avoir peur »
(ibid.). Dér. de
fouet*; dés.
-er. E orig. obsc. Peut-être p. allus. à un emploi techn., mar. p. ex., où
fouetter se dit de certains éléments, les mâts en l'occurrence, qui, sous l'effet de la tempête, éprouvent des mouvements violents qui les font plier, rappelant l'agitation d'une personne en proie à la peur. On pourrait aussi imaginer un passage entre
fouetter « sentir mauvais » et
fouetter « avoir peur » par l'intermédiaire de « lancer de mauvaises odeurs »
(cf. péteux).