FLOUER, verbe.
Étymol. et Hist. xvies. « duper » (
Dialogue de Gautier et Martin ds
P. Aebischer,
Trois Farces inédites, Revue du XVIe, XI, 168, 96); 1827 « tricher au jeu » (
Grandval,
Cartouche ou le vice puni, I, 332 ds
Sain. Sources Arg. t. 2). Orig. incertaine; on le rattache d'ordinaire (
cf. FEW t. 3, p. 768, 769a; v. une autre hyp. encore moins convaincante ds
EWFS2et
Dauzat) à
froer « rompre, briser » (
xiie-
xives. ds
Gdf., T.-L.; de
fraudare), qui se dit surtout des armes qui en se rompant trompent l'attente du combattant (
cf. Bl.-W.1-5), en s'appuyant sur
frouer « tricher au jeu » que l'on a cru trouver chez Villon (
cf. Sain. Sources Arg. t. 2, p. 349); cependant d'apr. A. Lanly (
Villon,
Ballades en jargon, p. 163) le sens de
frouer aux arques est celui de « fracturer les coffres », ce qui n'appuierait nullement l'hyp. traditionnelle.