FLOU, FLOUE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « inculte, désert » (
Renaut de Montauban, 402, 36 ds T.-L.);
2. 1274 « fatigué, épuisé » (
Adenet Le Roi,
Berte aus grans piés, éd. A. Henry, 852);
3. 1676 terme d'art (
Félibien : c'est un vieux mot dont autrefois on se servoit pour exprimer en termes de Peinture, la tendresse et la douceur d'un ouvrage); 1765 (
Diderot,
Salon de 1765,
Œuv., t. XIII, p. 301 ds
Littré : Dans ce genre
flou il faut être d'un fini précieux et enchanter par les détails);
4. 1855 « indistinct » (
Goncourt,
Journal, p. 223);
5. 1904 subst. « caractère indécis, vague » (
Barrès,
Cahiers, t. 3, p. 131). Du lat.
flavus « jaune » (
cf. l'a. fr.
floe « jaune »,
Courtois d'Arras, éd. E. Faral, 500, var., ms. 2
emoitié
xiiies.), qui doit avoir pris déjà en lat. le sens de « fané, flétri » (
cf. le verbe
flavescere « flétrir »).