FLATTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165
flater « chercher à tromper (quelqu'un) en déguisant la vérité » (
Chrétien de Troyes,
Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 652);
b) 1669
flatter (qqn) de (qqc.) « laisser faussement espérer quelque chose à quelqu'un » (
Racine,
Britannicus, III, 6);
2. ca 1200 « louer excessivement pour plaire ou séduire » (
Ch. de Couci,
Chanson XI, éd. A. Lerond, p. 108, 25);
3. xves. [ms.] « caresser (un animal) avec la main » (
Modus et Ratio, 30, 2 ds T.-L.);
4. 1532 « traiter avec douceur et ménagement » (
Rabelais,
Pantagrueline Prognostication pour l'an 1533, éd. M. A. Screech, p. 10 :
flater le dez);
5. a) 1631
flatter « affecter agréablement (les sens) » (
Rotrou,
L'Hypocondriaque, V, 6, p. 115);
b) 1643 « causer une vive satisfaction; faire concevoir de la fierté ou de l'orgueil » (
Corneille,
Cinna, III, 3, 879);
6. 1667 « faire paraître plus beau que la réalité » (
Molière,
Le Sicilien, scène 11). Dér. du frq. *
flat « plat », v.
flétrir2; dés.
-er.