FION1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1744 « coup »
ficher un fion (
Vadé,
Chanson sur la prise de Menin en 1744, Oeuvres posthumes, 254); 1792 « dernière touche, dernier soin qu'on donne pour parfaire un ouvrage » (
Mercier,
Tableau de Paris, VI, 296 ds
Gohin, p. 320). Orig. obscure. Si le sens premier du terme est bien « dernière touche, dernier soin qu'on donne pour parfaire un ouvrage » comme l'indiquent les emplois région., assurément anc. car le mot est passé en québécois, et les dér.
fionner « faire le beau, se pavaner » (
cf. FEW t. 3, p. 564b) et
fionneur (1744 affineur fionour,
Gillart,
Dict. fr. breton d'apr. Esnault ds
Fr. mod. t. 15, p. 197), l'hyp. d'une formation, avec altération expressive, à partir de
fignoler* (
FEW, t. 3, p. 568, n. 29) est vraisemblable sans exclure la possibilité d'une manifestation onomatopéique pour aboutir à cette forme (
cf. aussi
Sain. Lang. par., pp. 81-85 qui suppose une orig. purement onomatopéique comme terme de jeu évoquant un coup).