FINIR, verbe.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 trans.
fenir « mener à bonne fin, achever » (
Roland, éd. J. Bédier, 169); spéc. av. 1660
finir « mener quelque chose à son point de perfection » (Scar. ds
Rich. 1680); 1688 part. passé adj. « achevé dans son genre » (Miege d'apr.
FEW t. 3, p. 557
a);
2. 1130-40 intrans.
fenir « prendre fin, arriver à son terme dans le temps (ou l'espace) » (
Wace,
Conception ND, éd. W. R. Ashford, 1265); spéc. 1669 « avoir une certaine issue » (
Racine,
Britannicus, éd. P. Mesnard, I, 1); [
xviiies. d'apr.
FEW t. 3, p. 556
b] 1805
finir par + inf. « arriver à faire quelque chose, réussir » (
Buff.,
Suppl. à l'Hist. nat.,
Œuvr., t. XI, p. 131 ds
Littré); 1671
finir en « se terminer en prenant une certaine forme » (
Pomey)
3. fin
xiiies.
fenir « mettre fin à, faire cesser quelque chose » (
Audefroi Le Bastard,
Chanson, XIII, var. ms. B.N. 12615, f
o57 v
o, éd. A. Cullmann, p. 102); 1573
finir de + inf. « cesser de » (
Dupuys); spéc. av. 1696
finir « cesser de dire (ou faire) » (
Sév., 486 ds
Littré); 1798
en finir « mettre fin à quelque chose de fâcheux »
(Ac.);
4. 1370-82 part. passé adj.
fini « limité » (
Oresme,
Livre du Ciel et du Monde, éd. A. D. Menut, 17c, p. 98), ne subsiste que dans des emplois partic., notamment en philos., 1647 adj. (
Desc.,
IIIeMédit. ds
Rob.); av. 1662 subst. (
Pascal,
Pensées, section III, éd. L. Brunschvicg, p. 144).
Finir attesté dès le
xiiies. [date du ms.] (
Vie de St Giles, éd. G. Paris et A. Bos, 3781) au sens de « terminer », est une réfection d'apr.
fin1*, de la forme dissimilée
fenir (moins usuelle que
finer, v.
finance), du lat.
finire « limiter », « achever, mettre fin » [d'où
finiri « mettre un terme à la parole »,] passif « se terminer; mourir » et intrans. « prendre fin, mourir », b. lat. « avoir un terme ».