FIN2, FINE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 « qui présente un caractère de perfection, affiné (de l'or) » (
Roland, éd. J. Bédier, 652);
b) ca 1245 « qui discerne (ou présente) des nuances » (
Ph. Mousket,
Chron., 9715 ds T.-L.);
ca 1320 « dont l'habileté s'accompagne de duplicité » (
Ovide moralisé, Commentaire Copenhague, éd. C. de Bœr, t. 5, p. 408);
2. fin
xiiies.
finne emploi adv. devant un adj. « absolument » (
Chastelain de Coucy, éd. J. E. Matzke et M. Delbouille, 151);
3. ca 1500 « qui est à l'extrémité » (
Ph. de Commynes,
Mém., éd. J. Calmette, t. 3, p. 265), subsiste dans des loc. telles que
fin fons (1507-08
Eloy D'Amerval,
Livre de la Deablerie, éd. Ch.-Fréd. Ward., 170
a);
4. a) ca 1450 « qui est mince (opposé à épais) » (
Myst. du Vieil Testament, éd. J. de Rothschild, XXXVIII, 36374);
b) 1432 « qui est de petite taille » (
Baudet Herenc,
Doctrinal de la sec. rhét. ds
Langlois,
Seconde rhétorique, 109). Même mot que
fin1*, dér. du sens « degré suprême de quelque chose » du lat.
finis, d'où « accompli », « délicat », « qui est le point extrême ».
Cf. le lat. médiév.
finus « de belle qualité » (1058 ds
Nierm.).