FINANCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1280 « versement » (
Adenet Le Roi,
Cléomades, éd. A. Henry, 18620); 1377 « argent » (
Gace de la Buigne, 3166 ds T.-L.); 1400-17 « ressources dont dispose quelqu'un » (
N. de Baye,
Journal, éd. Tuetey, 1, 33);
2. 1314 plur.
fineances « revenus de l'État » (
Lett. de L. le Hut., A.N. JJ, f
o41 r
ods
Gdf. Compl.); 1460-83
tresorier des finances (
J. de Roye,
Chron. scandaleuse, éd. B. Mondrot, I, 18);
3. xves. « maniement des revenus de l'État, des affaires d'argent » (
H. Baude,
Vers, éd. J. Quicherat, 32). Dér. à l'aide du suff.
-ance* de l'a. fr.
finer « payer » (1238
Lett. de Thomas et de Jeanne de Flandre, Reiffenberg,
Mon. du Hain., I, 341 ds
Gdf.) lat. médiév.
finare « exiger de l'argent » 1212 et « donner de l'argent » 1234 ds
Du Cange,
s.v. p. 502
aet 501
c; v. aussi
Nierm.; déjà attesté au sens de « mener à bout » (
ca 1100
Roland, éd. J. Bédier, 705−1613
Voultier,
Grand dict. françois, latin et grec d'apr.
FEW t. 3, p. 558a), forme altérée de
finir* « amener à fin » d'où spéc. « payer » sous l'infl. de l'a. fr.
fin « argent » (fin
xiies.
Partenopeus de Blois, éd. J. Gildea, Appendix I, 1581, ms A − 1360-70
Baudouin de Sebourc, XII, 102 ds T.-L.)
cf. FEW t. 3, pp. 559-560. Noter le lat. médiév.
financia « redevance » (
xives. ds
Nierm. et
du Cange,
s.v. p. 501b).