FERLAMPIER, FRELAMPIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1614
frelampier (
Discours de deux marchants Fripiers... ds
Variétés hist. et littér., t. 5, p. 190); 1648
frelampière (
D'Assoucy,
Jugement de Pâris, III, p. 39 ds
DG); 1692
ferlampié (
A. M. de Fatouville,
La Précaution inutile, acte II, scène 4 ds
E. Gherardi,
Le Théâtre italien, t. II, p. 582 ds
Michel); 1828-29
ferlampier (
Vidocq,
Mém., t. 1, p. 224); 1883
ferlampière (
Richepin,
loc. cit.).
B. 1879
farlampin (
Huysmans,
op. cit., p. 311); 1923
frelampin (
Arnoux,
loc. cit.). A mot attesté principalement en pic. et en norm. aux sens de « bon à rien, mauvais sujet, ivrogne » (
FEW t. 5, p. 175,
s.v. lappare). Dér. à l'aide du suff.
-ier*, du verbe
ferlamper (pic.
ferlaper, ferlamper « boire avec avidité » ds
Jouanc.; norm.
ferlamper « boire comme un ivrogne » ds
Delb.), mot prob. formé dans les dial. du nord de la France, par dérivation de
lamper* à l'aide du préf.
fer- issu du préf. néerl.
ver- marquant l'accomplissement, l'intensité (v. Barbier ds
R. Ling. rom. t. 6, pp. 210-305);
Barb. Misc. 4, n
o7 émet l'hyp. d'un empr. à une forme germ. (flam.) *
verlampen, *
verlappen (
cf. frison or.
ferlappen, all.
verläppern « dissiper, consommer en buvotant »). B issu de A par substitution de suffixe.