FARIGOULE, FÉRIGOULE, FRIGOULE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1528
férigole (
Platine,
De honneste volupté, f
o36 r
ods
Gdf. : le thym ou
ferigole), attest. isolée; à nouv. en 1838
farigoule (
Ac. Compl. 1842 : vieux nom du Serpolet) et en 1869
férigoule (
A. Daudet,
Lettres de mon Moulin, éd. Fasquelle, p. 327 ds
Burns, p. 27).
II. 1548
frigole (
Platine,
Honneste volupté, p. 69 ds
Roll. Flore t. 9, p. 26); 1600
frigoule (
O. de Serres,
Théâtre d'agric., V, 11, p. 411). I empr. au prov.
ferigoulo, farigoulo «
id. » (
Mistral), a. prov.
ferigola (1150,
Commentarium magistri Bernardi provincialis super Tabulas Salerni ds
Pansier t. 3, p. VIII),
ferrigola (fin du
xiiies.,
Matfre Ermengaud,
Breviari d'amor, éd. G. Azaïs, 7061, t. 1, p. 242) qui vient d'un b. lat. *
fericula « [plante] sauvage » (du lat.
ferus « sauvage »).
Fericula est attesté au
viies. ds
CGL t. 2, p. 328, 29 comme équivalent de θ
η
ρ
α
́
φ
ι
ο
ν « petit insecte ». Selon une autre hyp. (v. Bertoldi ds
R. Ling. rom. t. 2, pp. 154-156), l'a. prov.
fer(r)igola remonterait à un b. lat. ou lat. médiév. *
ferricula, formé à partir du rad. du lat.
ferrum « fer », sur le modèle de noms bot. comme
auricula, lenticula, sanicula et représentant, de même que la forme attestée en b. lat.
ferraria « sauge verveine; épiaire » (
André Bot., TLL s.v.), un essai de trad. du gr. σ
ι
δ
η
ρ
ι
̃
τ
ι
ς qui désigne diverses plantes, dont quelques labiées comme la crapaudine, l'épiaire, le petit pin (
Liddell-Scott, André Bot.). *
Ferricula a très bien pu désigner le thym qui est aussi une labiée. II empr. au prov.
frigoulo (1549,
H. Solerius,
Scholiae... ds
Roll. Flore t. 9, p. 27).