FARCIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. xiiies. (
Douin de Lavesne,
Trubert, éd. G. Raynaud de Lage, 1588). Du lat. class.
farcinem « boudin, saucisse » (formé sur
farcire « farcir ») à cause de la forme des gonflements provoqués par cette maladie (
cf. aussi le lat. tardif
farciminum désignant cette maladie du cheval).
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Histoire :
Attesté depuis 1er tiers 12e siècle (LapidapS, vers 287 : Ja ne luy [à celui qui porte une améthyste] prendra trenchesuns [« colique »], Ne farcin ne estranguiluns [« esquinancie »]). Le lexème a été emprunté par le latin médiéval farcinum « maladie contagieuse des équidés (et transmissible à l'homme), qui se manifeste par des réactions cutanées et sous‑cutanées nombreuses (abcès, boutons, kystes, etc.) » (attesté dès 1284, Latham, Dictionary 1, 906a). Quant au sens figuré « corruption morale » dégagé supra, il n'existe pas vraiment. Il est juste contextuel chez Bloy, qui file la métaphore du mal qui s'étend et gagne de proche en proche, comme le font la lèpre et le farcin. -
Origine :
Transfert linguistique : emprunt au latin farcīmen subst. neutre « sorte d'ulcère » (attesté depuis Pline Valérien, TLL 6/1, 279). La finale -in s'explique par intégration morphologique de la lexie latine au système français (*-in, -ine). Cf. von Wartburg in FEW 3, 414a, farcīmen.
Rédaction TLF 1980 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2010 : Stephen Dörr. - Relecture mise à jour 2010 : Éva Buchi ; Sabine Tittel ; Nadine Steinfeld.