FAIBLE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. En parlant d'une personne,
ca 1100
fieble « qui manque de vigueur physique » (
Roland, éd. J. Bédier, 2228);
ca 1180 « qui manque de force de caractère, de capacité » (
G. de Berneville,
Gilles, 2224 ds T.-L. :
Febles hom sui et mut dutant Si feite ren de guverner); 1658 « qui manque de vigueur intellectuelle ou morale » subst. (
Pascal,
Pensées, éd. Ph. Sellier, n
o78. [
L'imagination] : sans s'arrêter à ces vaines circonstances qui ne blessent que l'imagination des
faibles); en parlant des choses,
ca 1170 « de peu de puissance »
foibles cos (
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, éd. M. Roques, 898);
ca 1170 « de peu d'importance, de peu de valeur » (
Rois, éd. Curtius, XVIII, 24 : Povres huem sui é de
fieble afaire);
ca 1188 « peu intense »
flebe quelor (
Aimon de Varennes,
Florimont, 7940 ds T.-L.); 1226
monoye ... fleve (
Cart. S. Vinc., Richel., 1. 10023, f
o25 ds
Gdf.). D'un lat. pop. *
fēbilis forme dissimilée du lat. class.
flēbilis « digne d'être pleuré; affligeant ».