FADE1, adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 « (d'une pers.) faible, mou, sans force » (
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret
4, 3716 : < : je sui malades >, desfaiz et
fades); en a. et m. fr.;
2. a) ca 1223 « qui manque de saveur, de goût »
odeur... fade (
G. de Coincy,
Mir. Vierge éd. F. Kœnig, I Mir., 44, 87); en partic. 1275-80
viandes fades (
J. de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 4972);
b) mil.
xiiies. « qui manque de piquant, ennuyeux »
amour fade (
J. de Thuin,
Jules César, 170, 2 ds T.-L.);
3. 1803 « dont l'odeur ou la saveur soulève le cœur »
odeur fade (
Laclos,
Éduc. femmes, p. 471). D'un lat. vulg. *
fatidus, résultat du croisement du class.
fatuus « fade, insipide » (fig. « insensé, extravagant »
cf. fat) avec
sapidus « qui a de la saveur »
cf. maussade.