FÉRIÉ, ÉE, adj.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1150
feirier intrans. « chômer » (
Thèbes, 5369 ds T.-L.);
2. ca 1170
foirié subst. « jour férié » (
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret, 2164);
ca 1225
ferier [forme de l'Ouest] trans. « chômer, fêter » (
Pean Gatineau,
Saint Martin, 8198, éd. W. Söderhjelm); 1253-89 adj.
jor foirié (
P. de Fontaine,
Conseils à un ami, XXVII, II ds
Gdf. Compl.).
II. 1. 1582
ferier intrans. « chômer » (
F. Bretin, trad. de Lucien,
L'Accusé deux fois, 1 ds
Hug.);
2. 1582
ferier trans. « chômer, fêter » (
Id.,
De ceux qui vivent à gages, 16,
ibid.); 1690
ferié adj. « chômé » (
Fur. : jours
feriez). I du lat. arch.
feriatus « oisif (d'une personne); férié (d'une période) », dér. de
feriae (férie*), et du lat. class.
ferior, feriari (formé sur
feriatus, v.
Ern.-Meillet) intrans. « être en fête, chômer », lat. chrét. trans. « fêter, chômer ». II
Ferié : réfection de
feirié, foirié d'apr. le lat.
feriatus. Il est difficile de distinguer, parmi les attest. antérieures de
fer(i)er, fer(i)é, les formes propres aux dial. de l'Ouest (
cf. p. ex. Pean Gatineau,
supra et aussi
Roques I, IV-V, 3277
ferer forme de l'Ouest correspondant à
ibid. I, I, 1112
forier) des formes refaites sur le latin.