EXTRAIRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 980
estraire « retirer, tirer au-dehors » (
Passion, éd. d'A. S. Avalle, 158);
2. a) 1121-34
id. au fig. « tirer (d'un autre livre) en le traduisant, traduire » (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, 3 ds T.-L.); 1176 « tirer (d'un livre), emprunter à (un livre) » (
Chr. de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 22);
b) fin
xives.
extraire « faire, dire, extirper (des paroles) » (
Froissart,
Chron., éd. G. Raynaud, livre II, § 325, t. 11, p. 28, 1. 25);
c) 1580 « obtenir, fabriquer (une substance), par traitement d'une matière première » (
B. Palissy,
Discours admirables, p. 295 ds
IGLF);
d) 1520 math.
extraire [
les racines quarrées] (
Est. de la Roche,
Arismetique, f
o30 v
ods
Littré). Issu d'une forme de lat. vulg. *
extragere (v.
traire) du lat. class.
extrahere « tirer, tirer hors de, traîner » avec réfection sav. de l'a. fr.
estraire en
extraire.