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notices corrigéescatégorie :
EXPLÉTIF, IVE, adj.
Étymol. et Hist. xives. (conionction) explettive (ds Thurot, p. 194). Empr. au b. lat.gramm.(conjunctio) expletiva formé sur le supin expletivum de explere « remplir ».

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
A. 1. Adj. « qui est usité dans une phrase sans être nécessaire pour la compréhension du sens » (grammaire). Attesté depuis 2e moitié 13e siècle (DonatgS, page 95, § 52 : Quantes potestés de conjunction sont ? .v. Quelles ? La copulative couple, la disjunctive desjoint, l'explective remple, la causele rent cause, la rationele rent raison). En plus des attestations tirées de Donat (début 14e siècle ; ca 1325 = Thurot, Notices, page 194 = TL ; Städtler, Grammatiksprache 206‑207), le mot est attesté sans interruption notamment dans des glossaires latin‑français à partir de la 2e moitié du 14e siècle (AalmaR, page 129, n° 3718 ; ca 1420/1440, LeVerM, page 158, s.v. expleo ; 1467/1506, MolinetFaictzD, volume 2, page 692, vers 317 = DMF2 ; fin 15e siècle, LeTallE, page 113 ; 1499, GlLag1499, page 71, cf. GdfC). Le mot fait son entrée dans la lexicographie à partir de 1611 (Cotgrave). - 
A. 2. Subst. « mot qui est usité dans une phrase sans être nécessaire pour la compréhension du sens ». Attesté depuis 1893 (Verlaine, Œuvres, cf. supra). Contrairement à ce que laisse supposer la description synchronique supra, l'emploi substantivé chez Colette, Fanal est à classer ici. Cet emploi est d'ailleurs rare et littéraire, à en juger d'après la documentation disponible (Frantext). - 
B. Adj. « superflu, inutile ». Attesté en 1824 (Balzac, Annette, volume 4, chapitre 25, page 45, cf. supra). Ce sémantisme attesté isolément au 19e siècle se retrouve sous la plume de quelques auteurs du 20e siècle, comme Boris Vian (cf. Frantext). - 

Origine :
Transfert linguistique : emprunt au latin expletivus adj. « qui s'ajoute au discours sans en changer le sens », attesté depuis la 1ère moitié du 4e siècle [Marius Victorinus], TLL 5/2, 1722). L'emprunt s'est fait par l'intermédiaire des traductions de Donat. Au 19e siècle, le mot a pris chez Balzac un sens général (B.). Ajouter FEW 3, 310b un nouvel article expletivus  ; cf. Städtler, Grammatiksprache 206‑207.


Rédaction TLF 1980 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2007 : Marta Andronache ; Nadine Steinfeld.. - Relecture mise à jour 2007 : Jean-Pierre Chambon ; Thomas Städtler ; Franz Rainer ; Éva Buchi.