ESTROPIER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1529 « priver de l'usage d'un membre, par blessure ou maladie » (J. et
R. Parmentier,
Disc. de la navigation ds
DG : Couper les jarrets des vaches qui demeurent la
estropiees); 1585 au fig. (
N. du Fail,
Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. II, p. 274 : ce sot en cramoisi,
estropié de cerveau). Empr. à l'ital.
stroppiare « priver de l'usage d'un membre », attesté dep. le
xives. (
Storie Pistolesi ds
Tomm.-Bell.), forme pop. issu p. métathèse de
storpiare (1300-13,
Dante,
Enfer, au part. passé, d'apr.
Cor.,
s.v. estropear), prob. issu d'un lat. vulg. *
exturpiare qui, comme
disturpiare (attesté ds les
Notes Tironiennes, v.
TLL), serait dér. de
turpis « laid, difforme » (v.
FEW t. 13, 2, p. 433
a;
Devoto;
C.C. Rice,
Romance etymologies and other studies, Chapel Hill, 1946, p. 44).