ESTROPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [1311 lat. médiév.
stropus (
Inventaire in
Mas-Latrie,
Mélanges historiques, Paris, 1880, III, 68 d'apr. Arveiller ds
Fr. mod., t. 26, p. 51)]; 1372
estreuppes et fanars (
Quittance in
Saige,
Documents historiques antérieurs au XVes. [...]
Seigneurerie de Monaco, I, 479,
ibid.); 1382-84
glaives, fers de glaives, falos, estropes, banières et estendars (
Le Compte du Clos des Galées de Rouen, éd. Ch. Bréard, 125). Issu comme l'ital.
stroppo, le prov.
estrop, le cat.
estrop, le port.
estropo, le néerl.
strop, le b. all.
Strüppe et l'angl.
strop, du lat.
struppus, stroppus « lien d'aviron, courroie, bandelette » à rattacher au gr. σ
τ
ρ
ο
́
φ
ο
ς « cordon, courroie, bandelette » (
Diez, p. 311;
REW3n
o3821;
EWFS2,
s.v. étrope;
FEW t. 12, p. 308
a;
Kluge; De Vries Nederl.). Il est peu probable que l'ext. du mot lat. dans le domaine germanique (b. all. et ags.) se soit faite autrement que par l'intermédiaire de la Gaule du Nord où le terme aurait été donc usuel (
cf. J. Jud ds
Z. rom. Philol., t. 38, p. 42). D'autre part, en dehors de l'apparition relativement tardive du terme fr., aucun élément sûr ne permet de retenir l'hypothèse d'un empr. de l'a. fr. au vieil angl.
stropp attesté dès le
xies. (
NED;
ODEE;
Dauzat 1973).