ESTRAN, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1180 agn.
Lur nef acostent a l'estrande (
G. de Berneville,
St Gilles, éd. G. Paris et A. Bos, 1042); fin
xves. pic. (d'apr. le néerl.)
stranghe « grève » (
J. Molinet,
Chron., chap. 249 ds
N. Dupire,
Jean Molinet, la vie-les œuvres, p. 255), attest. isolées; 1682 région de Dunkerque
estranc (Ms. Arch. de la Mar., carton Ordonnateur de Dunkerque, Desclouzeaux à Seignelay ds
Jal); 1687
estran en Picardie (
Desroches,
Dict. de marine, ibid.). Terme d'orig. germ. (
FEW t. 17, p. 251a). L'agn. étant sans doute empr. au vieil angl.
strand (
xies. ds
NED) et le terme pic. au néerl. (moyen néerl.
strang(e) « grève » ds
Verdam; néerl.
strand, cf. de Vries Nederl. et
Valkh., p. 130).